Un billet hebdo un premier avril, voilà qui est étrange, d'autant que ça tombe le jeudi au lieu du mercredi. Mais je suis sous l'eau, du genre sous l'océan (mais sans rousse à queue de poisson). Semaine salon, et semaine ultra-galère au boulot (ça va devenir urgent, la fuite, je sens). Passons sur le second, même un psy deviendrait dépressif. Salons, donc : RTS (billet à venir sur mon blog pro, si jamais j'ai le temps un jour, pour ceux qui le suivent), et salon du livre, juste à côté (enfin, à l'opposé, mais salon de Versailles aussi), ce qui a permis le dernier jour de mercredi de refaire une petite virée, histoire d'entendre l'annonce de fin de salon, de voir les exposants exténués avoir du mal à joindre deux phrases, des cartons plein de livres qui commencent à se balader, des stands qui s'écroulent, la déchéance de l'édition, en somme. D'ailleurs des racoleurs de Libé, manifestement un peu alcoolisés (du moins je l'espère), ont essayé de me refourguer un abonnement à pas cher, que j'ai décliné : qu'est-ce que je pourrais bien en faire ?
Pour la soirée d'ouverture de jeudi, j'ai eu une invitation de la plus délicieuse des créatures célestes (ie dans la Lune), qui ne pouvait pas m'accompagner ; je devais donc y aller avec Mimy, malgré tous mes efforts pour lui éviter les mondanités supposées (mais l'une est en partiel, l'autre y va déjà, encore un autre est... en partiel -- c'est chiant, de nos jours, y'a que des étudiantes en dessous de 30 ans) ; mais en fait, elle n'était pas si libre que ça ; j'ai donc fini avec une amie dont le prénom, comme pour les deux autres entre elles, se différencie de deux lettres (ce qui est rudement pratique). Au final, nulle mondanité aucune : c'est comme le salon en nocturne, mais on peut jouer au pique-assiettes sur les stands qui ne sont pas trop radins (certains affichant un aspect VIP -- étrangement les 100% subventionnés comme Arte --, ou nous faisant le coup du "désolé c'est une soirée privée" sur le stand des éditions de la chasse, pêche, etc). Sur le coup, j'ai été un peu déçu (mes mondanités ! Et puis les chips, c'est pas les petits fours AROP, même si les macarons Assimil et les p'tits fours des éditions catho étaient très bon -- aussi trouvé quelques uns à la violette, sachant que j'étais en violet, trop la classe). Mais au moins, j'ai pu acheter ma méthode d'Allemand, histoire de rentabiliser le temps déplacement multiplié par deux matin et soir (au secours !!).
Il était prévu d'y retourner samedi aprem', avec ma Mimy, mais on fait un joli couple très assortis (outre qu'arriver simultanément en camaïeu de gris et noir sans s'être consulté, c'est la classe). Boulet et boulette : oublié les invit' coupe-file (évidemment il fallait compter 40 minutes de cramés), et c'est 9€ le salon pour les plus de 26 ans non étudiants ; juste l'horreur : boulet. D'ailleurs je n'en avais qu'une, valable pour une seule personne ; mais elle en avait deux, sauf qu'elle n'avait pas compris que c'était la même chose : boulette. Bref, nocturne de mardi, 19h à 22h, après avoir fait du 10h à 18h30 sur RTS non-stop. 11h30 de salon dans la journée, record à battre (heureusement, il y a un vestiaire à 2€ par objet... "et par jour").
Il y avait du freak, sur le salon, du vrai du beau du label rouge. C'est le monde édition/péri-édition, avec plein de gens qui font peur. Sans compter les extravagants. On en voit des vertes et des pas mures, et on se dit qu'il vaut effectivement mieux que le ministère de la culture arrose beaucoup tout ça, parce que dans l'absolu, on ne pourrait pas en tirer grand chose. Ça fumait moins que pour l'ouverture, ceci dit : parce que là, à 21h50, alors que ça allait bientôt fermer, une annonce supplémentaire a recommandé d'essayer de se calmer un peu (on commençait à avoir de la moquette brulée), la sécurité commençant à s'inquiéter... Devant le stand d'une maison à freaks, le Diable Vauvert, où devait signer quelque star du porno (manifestement absente, je ne l'ai pas vu sur la Musardine, alors qu'Ovidie et Maïa Mazaurette à la toute fin étaient bien présentes), quelques dominatrices en résille, porte-jarretelles et cravache haranguaient les passants. On remarque ainsi beaucoup de subversion pour les nuls, sur le stand d'Arte par exemple, voire quelques éditeurs qui sont spécialisés (parfois masqués par des panneaux en bois, pour que les enfants ne s'y perdent pas, évidemment). Grand regret : ne pas avoir pu approcher la Grande, l'Immense Maïa (qui n'est pas trop mon style, mais elle est tellement la quintessence absolue de ce qui se fait de mieux en terme de salopes, que mon admiration est sans borne).
La nocturne de mardi était donc fort chouette, quoique le physique n'y était pas trop. Il y avait aussi la demoiselle trentenaire aperçu la fois précédente sur le même stand de "Les femmes" : la première fois, bas visibles en position assise avec mini-jupe ; la seconde fois robe noire relevée en biais sur un côté laissant apercevoir des bottes hautes blanches avec lacet, en position penchée vers l'avant ; fascinant (salope qui s'assume ? Inconsciente à l'air un peu naïf ?). Sur un stand d'édition philosophique, des bouteilles de vin apparaissent, normal. Quant au mercredi, le passage était fort rapide (17h20-19h00), le temps de voir le Bookeen, excellent techniquement (et Linux embarqué), très bon package, équipe sympathique (des Parisiens ! Dans le 13ème, aaahhh !!), prix décents, prochaine version touchscreen, écouteurs (pour apprendre l'Allemand ! :) ), et finesse impressionnante du produit, très utilisable. J'adore, il m'en faudra un (le touch, forcément). Je remarque que définitivement, il y a extrêmement peu de jolies filles sur les stands (et que le surpoids léger fait des ravages sur les bassins trop larges). Mais bon, c'était pas pire que ma conf avec deux filles sur 80 personnes dans l'assistance...
Et plein d'autres choses, mais je n'ai pas le temps, et plein de retard à rattraper dans mon mailer en commentaires, et en billets. Ce billet hebdo termine donc en queue de poisson.