Cette semaine, un prof a été coupé en deux en pleine rue, par un énième djihadiste uberisé en culotte courte. L'émotion est plus que palpable à travers le pays, pendant quelques jours. Généralement, ce n'est pas très bon : ça part dans tous les sens, et puis ça s'estompe, et on ne résout pas grand chose. Notamment à cause des idiots utiles, les gogos (gaugaus) qui pour moitié font semblant de ne pas comprendre (à qui profite le crime ?) pour l'autre ne comprennent vraiment pas (indépendamment de leurs QI) ; à force de ne pas vouloir sombrer dans l'idiotie d'extrême droite, les humanistes utopistes (qui sont les premiers à monter des goulags une fois au pouvoir) vont finir par jeter même les plus modérés dans les bras des populistes ravagés. La manipulation salafiste a beau sauter aux yeux, ça n'a pas l'air de percuter, dans une gauche totalement perdue et de plus en plus extrême à force de se rétrécir.
On a la rediffusion des timbrés ultra-religieux qui ne comprennent pas comment fonctionne le vivre ensemble sans s'occire les uns les autres. Ce n'est clairement pas la première fois, mais c'est assez espacé pour oublier comment il faut faire pour pacifier la situation (de préférence sans génocide divers et varié, ni sans mettre tous les récalcitrants à la porte — potentiellement en virant trop de monde). Et puis, ce n'est pas le même ennemi intérieur. La dernière fois qu'il y a eu gros soucis dans nos contrées, on était en face d'un beau bloc organisé (avec une organisation étatique qui vidait la structure catholique depuis un bon bout de temps). Ça a mené à la laïcité, séparation des pyramides, chacun chez soi ; ce n'était clairement pas prévu pour gérer du protestant en mode myriade bordélique, les fameuses "communautés" anglosaxones qui donnent un melting pot que j'ai eu tendance à largement surestimer par le passé (ça ne se passe pas beaucoup mieux dès que les groupes ont un socle de valeurs communes réduit). Donc, le modèle français, c'est l'assimilation : voilà un thème dont on parle depuis longtemps, serpent de mer de mon enfance dirais-je.
Quand on considère le merdier musulman, sans aucune organisation ordonnée, investie par des extrémistes discrets et malins depuis des années, qui font croire que la méritocratie ne fonctionne pas et qu'il faut tout attendre en réparation d'un passé fantasmé de plus en plus lointain, on sent rapidement que ça ne va pas le faire. Pas les bons outils, pas la bonne approche. Les gardiens du temple laïcs dégainent de la République à tout bout de champ, mais l'interlocuteur n'a plus aucune idée de ce que cela signifie. C'est mal barré. Le cancer semble profond, ce n'est que la partie émergée de l'iceberg qui est criminelle, mais le gros des troupes se détache de plus en plus. C'est heureusement marginal. Mais de nos jours, on ne coupe plus les gens en deux dans la rue ; on ne mitraille plus ; on ne poignarde plus. La tolérance est beaucoup plus faible. Il y a un rattrapage civilisationnel à opérer. L'éduc nat a clairement foiré, mais il n'est pas bien certain que la mission était relevable — la preuve (mais au moins le tabou commence à se briser, 18 ans après les premières sorties). Et sur le terrain, on n'est pas non plus aidé. Pour reprendre nos deux types d'idiots du début : il y a ceux qui passent 1h30 durant un conseil municipal pour parler de la Palestine, et s'y font payer des voyages réguliers quand 29% de la population locale est sous le seuil de pauvreté, pour mieux séduire un électorat précis, représenté par des personnages dont on a pu prendre le pouls après les attentats de 2015 (plus que border line, et toujours soutenu explicitement par le PCF) ; et il y a ceux qui ne voient pas ou feignent de ne pas voir, bien au chaud, et pontifient à longueur de journée. Ceux-là sont bien de chez nous, et pour la peine, l'éduc nat a totalement échoué. Citoyens sans boussole.
C'est avec ça qu'il va falloir sauver la situation. Franchement, là tout de suite, je ne vois pas comment.